Dans un monde souvent désespérant, où le ridicule affleure, où la mort rôde, l’ (auto)dérision est nécessaire et l’humour salvateur. Comme je ne suis pas non plus un comique (sic), il s’agit plutôt de sourire et de grincer, y compris dans le très noir et/ou parfois à mes propres dépens.
NB : il s'agit d'un duo entre l'infortunée victime (en italique) et la Calvitie personnifiée (le reste).
J'avais 21 ans
Quand ma cousine Élise
Fit un constat navrant
Et avec gourmandise
Commenta benoitement :
« Ton crâne se dégarnit
L’ début d'la calvitie... »
Coucou je me présente
Je suis ta calvitie
Oh comme je suis contente
De partager ta vie
C’est ta tête que j’aime
Rampant depuis le front
Je trône comme un diadème
A la place du chignon
Allez vas-y souris
C’est moi ta calvitie !
Déjà qu’j’avais le poil
Entêté et rétif
Tous les jours un scandale
C’était la touffe de tif
Le pétard du matin
La consistance du crin
L’aspect soyeux du foin
Même la brosse crie ça craint…
Mais c’était la belle vie
Avant la calvitie
Qu’est-ce tu croyais mon grand ?
Sur 3 générations
Tous tes mâles grands-parents
N’avaient plus de toison
Passés les 40 ans
Il faut s’faire une raison
Impitoyablement
L’hérédité te tond
Allez vas-y mon vieux
Arrêt’ te faire des ch’veux !
Vois-tu sur ma figure
Une vocation de moine ?
J’n’en veux pas la coiffure
Pas la tonsure idoine
Comme Pierre Moscovici
Aurai-je le crâne luisant
L’air sérieux des flétris
La bosse des puissants ?
Mon Dieu que d’impérities
Depuis la Calvitie
Si vraiment ça te broute,
Un scalp autoroute
On a toujours en soute
La solution moumoute
Ou même la chirurgie
A la Berlusconi
Mais c’qu’j préférerais
C’est toi rasé de près
Allez vas-y p’tit gars
Adopte le cheveu ras
(pas gras non, ras)
Sais tu pourquoi au moins
Tes cheveux sont atones
Trop sensibles aux hormones
A la testostérone.
Laisse tomber l’ scientifique
Sur fond d’alopécie
Androgénique-nique
La belle jambe merci
Coupe pas les ch’veux en 4
Petit homme acariâtre
Alors sur mes bajoues
Je laisse pousser les poils
Qu’jn’ai plus sur le caillou
J’reprends du poil de la bête
A défaut de sur la tête
J’reprends du poil de la bête
A défaut de sur la tê-ête
Évidemment, c'est le genre de chanson qui ne peut être écrite qu'après un peu d'immersion :)
C’est la maladie de civilisation.
A force de glander devant la télévision
Il arrive un moment où le français s’empâte
Son médecin lui explique que vraiment ça se gâte
Qu’il est guetté par la sédentarité et l’embonpoint
Alors il prend ses bourrelets à 2 mains
Et s’en va…
Jog, jog, jog, jogger
Il a pas fait 100 pas qu’il s’est d’jà étouffé
Le cœur, le cœur, le cœur va lâcher
Heureusement pour lui, au bord y a des bancs
D’là il zieute ceux qui font l’tour de l’étang
Pour le corps, pour le kif et pour la séduction
Pour la forme, pour la frime ou par obligation
Ils s‘en vont…
Jog, jog, jog, jogger (1 tour, 2 tours)
Une sorte de barbie, rose acidulée
Maquillée, parfumée comme à un défilé.
Fraiche comme une fleur et la frange impeccable
On ne voit qu’une chose : sa poitrine qui s’ ballade
Qui se balance en cadence et qui fait miroiter
Des idées déplacées à notre français
Qui plutôt devrait…
Jog, jog, jog, jogger (au lieu de mater)
Juste pour la déprime y a le marathonien
Qui court ses 20 kilomètres quotidiens
Maigre comme un cric, battue par le soleil
Sa peau est une croûte couleur caramel
Et ct’ expression sado-maso sur son visage
Il a l’air d’aimer souffrir, serait-ce un mauvais présage
Ca fait mal ?
Jog, jog, jog, jogging (oui un peu qd même / c’est même le principe)
Voilà que se pointe le club des retraités
En p’tits groupes serrés on les entend discuter
Ca n’avance pas bien vite, on les suivrait à pied
En fait ils se socialisent, s’agit de trottiner
Et de repousser encore de quelques années
Les premières atteintes de la soixantaine entamée
En… jog, jog, jog, joggant
Oh là là qui voilà, mais quel remue-ménage
Policiers militaires et que tout le monde dégage
L’ami Sarko, un coq à la parade
L’ex-président emmène ses gorilles en ballade.
Il fait chaud, il défaille,
C’est vagal, c’est un drame national
C’est le…
Jog, jog, jog, jogging (présidentiel)
Pour finir quelques méthodes pour se motiver
L’ balladeur dans les oreilles ça fait cravacher
Le toutou qui tire son maître et qui est tout content
Le gamin sur son vélo qui suit son père tout suant
Qui s’demande quand même les adultes c’est étonnant
Une bonne partie de foot, c’est carrément plus marrant
Que, que…
Jog, jog jog, jogger. Ces jog, jog, jog, joggeurs, qui font du jog jog jog, jogging, en jog, jog, jog joggant, et qui joggent, et qui joggent…
Un rêve qui tourne mal...
Le homard a besoin d’eau
Sinon il meurt sur le dos
Je me rendors sans sursaut
Somnambule grosso modo
Le Homard est un tricard
Bientôt cadavre dans l’placard
Le homard sur le frigo
Edgar est un rigolo
Une petite tape dans le dos
Il vibre à tire-larigot
C’est un magnet’ à ressort
Et gare à l’homard à r’ssort
Sur ce, je lui fais un sort
En boîte, comme les harengs saurs
Déjà qu’on avait Astaire
Astaire, c’est un dromadaire
A se taire sur l’radiateur
Il a c’t’air d’guetter l’erreur
De sa petite sœur Esther ?
Mais quel satané bestiaire
Omar comme mon voisin
Plutôt dans le style marocain
Il forme sa femme et lui
Un couple très très uni
En tous cas c’est c’qu’Omar dit
Quand elle chante à son mari
« Ô Mar…i, si tu savais
Tout le bien que l’on sssss… »
Homard, oh bon y en a marre
Arrêtez là le cauchemar
Comme dans un mauvais nanar
A narrer des conneries noires
Dans le sang d’un rêve hagard
J’ai écrit « Edgar m’a tuer »
Edgar, sans le moindre égard
J’ai cuit mon ami Homard
Bouilli à l’agar-agar
J’m’égare dans ce rêve idiot
J’en parlerai au cuistot
A la fin d’un rêve idiot
Je retourne au dodo
Maquette avec Fidius Grimbeur :
Je suis une pipelette
Il faut que tu l’admettes
J’ai des trucs à t’dire
A n’en plus finir
Je suis une pipelette
Jamais je n’ m’arrête
Jamais je ne m’arrête
Je suis une pipelette
J’aime bien discuter
M’écouter parler
Arrête de bailler
Je viens de commencer
Je suis une pipelette
Toujours je m’entête
Jamais je ne m’arrête
Je suis une pipelette
Déjà tout bébé
J’faisais qu’ babiller
Ma mère rigolait
Elle aussi l’était
Je suis une pipelette
Comme tout mes ancêtres
Jamais je ne m’arrête
Je suis une pipelette
La maîtresse d’école
Je la rendais folle
Même en heure de colle
J’tenais la parole
Quand va-t-elle se taire ?
C’est pire qu’une commère
Jamais je ne m’arrête
Je suis une pipelette
Quand on m’a d’mandé
Mon futur métier
Concierge, c’est inné
Sans fin bavarder
Avec les locataires
Et puis les propriétaires, et les pensionnaires, et les p’tites mémères, le fils du notaire, la dame fromagère, et toutes les belles mères…
Le paradis sur terre
Jamais je ne m’arrête
Je suis une pipelette
Pour ne pas sécher
En cas d’panne d’idées
J’invente des rumeurs
Selon mon humeur
La fille du coiffeur
N’est pas une enfant de chœur
Le fils du coiffeur
Est un fieffé menteur
Le père du coiffeur
Était un déserteur
La femme du coiffeur
On la suit à l’odeur,
Le chien du coiffeur
Chie ds mes pots de fleurs
Pis alors le coiffeur
La nuit c’est un tueur
C’est Jack l’éventreur
Jamais je ne m’arrête
Je suis une pipelette
Mais le pire pour moi
C’est l’extinction de voix
Quand je suis aphone
Le silence résonne
Tout le monde se réjouit
La chanson est finie
La chanson est finie
La chanson est finie…
Maquette avec Fidius Grimbeur :
Si si ! Ça existe : il s'agit de la peur panique de la constipation (voir ici). Le défi lancé par Danielle étant de placer le mot dans une chanson.
C’est un as de la mobylette
Son engin qui vrombit et qui pète
Le téléporte partout et en heure
C’est son boulot, il est livreur
Risquant tout pour tenir la cadence
La pizza c’est l’top de l’exigence
P’ zigzagant dans la circulation
Il trompe la mort, l’est pas poltron
Mais ses tripes, elles, se font du mouron
A force de serrer les fesses
Elles font des glouglous de détresse
Ca contrarie notre garçon
Qui pressent la constipation
Et sur sa mob
Il est apo…
Apopatho…
Apopathodiaphulatophobe
Y en a qui sont herpétophobes
Mais les reptiles ne courent pas les rues
C’est plus dur pour les nosophobes
L’microbe urbain est très bourru
En tous cas notr’ livreur sur sa mob’
Heureux propriétaire d’un varan
A l’embarras que dans son job
Faut êtr’détendu du fond’ment
En attendant ses viscères sont casse-pieds
Les secousses les poussent à s’resserrer
Il les relaxe au laxatif
Ça n’empêche il est dépressif
Et s’angoisse d’être constipé
Refrain
Le cocktail chimique qu’il ingère
Pour combattre son souci fâcheux
Produit des réactions d’ travers
Donne à ses selles un relent douteux
Qui s’avère hautement explosif
Canalisé et concentré
C’est un carburant créatif
Qui va lui faire économiser
Tout plein de pleins pour son engin
Lui qui toujours vrombit et rouspète
Comme quoi faut pas être chagrin
D’avoir des troubles à l’intestin
Quand on l’roi d’la mobylette
Refrain
C’était le livreur sur sa mob’
Qu’était apo
Apopatho…
Apopathodiaphulatophobe
Attention, ce strip-tease infernal est plus noir qu'humoristique !
Accrochez s’il vous plait vos vestes
Vareuses au revers velours
Vos manteaux en peau de vautour
A ces crochets d’une main leste
Vous êtes au vestiaire
Pourquoi s’en faire
La porte en fer
Enferme l’enfer
J’en vois qui trépignent
Suivez les consignes !
Laissez à l’entrée vos caniches
Bestiale ou fauve compagnie
Corbeau freux ou vile souris
Cette panthère aux yeux de biche
Ôtez ici vos accessoires
Les plumes dessus votre masque
Le camouflage de vos casques
Cette carapace de couard
Déposez là tous vos atours
Ces boucles et cette rivière
Écoulées par un diamantaire
Qui seront fondues dans les fours
Rasez à blanc vos chevelures
La pointe aiguë de vos moustaches
Ces poils frisotés qui vous gâchent
La perception de la friture
Vous êtes au vestiaire
Pourquoi s’en faire
La porte en fer
Enferme l’enfer
J’en vois qui s’indignent
Suivez les consignes !
Arrachez donc vos dents en or
Cette langue trop bien pendue
Aussi ces cornes de cocu
Vos faux ongles vernis aux bords
Clouez votre peau écorchée
Afin d’en presser le séchage
D’en dérider les fins tatouages
Le cuir tanné par les années
Déliez une à une les fibres
Des muscles qui vous tenaient droit
Tressez-les en licols étroits
Qui proscriront tout quartier libre
Déballez sans pudeur aucune
De vos ventres le contenu
Entrailles baignant dans leur jus
Pour mijoter les teintes brunes
Vous êtes au vestiaire
Pourquoi s’en faire
La porte en fer
Enferme l’enfer
J’en vois qui piétinent
Suivez les consignes !
Déployez à plat le réseau
De vos nerfs jusque dans la moelle
Tout comme l’araignée sa toile
Puis emmaillotez vos cerveaux
Concassez vos os, vos squelettes
En poudre si fine et légère
Qu’elle se mêle à la poussière
Et que bien vite on l’époussette
Restent vos âmes mises à nue
Fantômes fantoches et moches
Avancez au coup de la cloche
Pesons cette chose incongrue
Navré la balance décrète
Que voici vos tickets d’entrée
Bienvenue dans l’éternité
Ardente de notre guinguette
Vous êtes au vestiaire
Maint’nant faut s’en faire
La porte en fer
Enferme l’enfer
J’en vois qui s’débinent
Suivez les consignes !
Fini le vestiaire
Passez là derrière
La porte en fer
Salut Lucifer
J’en vois qui rechignent…
Surtout restez dignes
Prochaine fournée
Avancez, avancez
Petite dédicace aux filles de Tübingen qui se reconnaitront
Et s’il m’arrive à l’occasion
D’avoir la tournure négative
Et l’amertume des endives
Le côté aigre du chicon
Non vous n’y êtes pas
Je ne suis pas un Rabat-joie
Je suis juste lucide
Quel monde acide
Remballez cet adjectif là !
Si j’ai pu un jour dédaigner
Une bouteille pleine qu’on m’offrit
Elle était sûr’ment bouchonnée
Sorti du rayon premier prix
Un verre rempli à la moitié
Je n’vais qd même pas me réjouir
Qu’il soit d’jà à demi-vidé
Plus qu’un petit fond à finir
Chez un grand chef, je fais la moue
Un peu trop d’sel dans le ragout
Cette viande on dirait du tofu
J’suis écœuré par le mérou
Non mais vraiment pas
Je ne suis pas un Rabat-joie
Je suis juste réaliste
Et je persiste
Mais où vous allez cherchez ça !
Qu’est ce que je retiens d’ mon voyage ?
Bof on m’a piqué mes bagages
Et les baignades sur la plage ?
Trop de méduses à l’échouage
Au travail je pense aux vacances
Quand j’y suis j’m’inquiète des dépenses
A l’étranger j’regrette la France
En France je râle en permanence
Comment vous aimez randonner
La montagne ça vous fait triper
Descendre après être monté
J’ai du mal à voir l’intérêt
Non je ne crois pas
Être ce qu’on nomme un Rabat-joie
Je suis juste pessimiste
Mais tu insistes
Tu m’inquiètes un p’tit peu ma foi !
Vous avez adoré l’concert
C’était trop fort, c’était trop cher
Pour ach’ter des bières quelle galère
J’aurais dû rester chez ma mère
Les gens ont p’têt pas entendu
La fausse note au milieu de l’instru
Quand la presta n’est parfaite
C’est trop la honte pour l’interprète
Défilé du 14 juillet
Les pétards me font sursauter
La fanfare des pompiers : cliché
Si vous restez, moi j’vais rentrer
Non, encore une fois
Ne m’dites pas qu’je suis rabat-joie
Je suis juste perplexe
Ça me complexe
Rabat-joie je n’supporte pas
Les fêtes de famille je l’atteste
Mes cousines sont des petites pestes
1 chance sur 2 pour s’embrouiller
Avec la belle-mère, le pépé
Mais d’ailleurs aillez des enfants
Quel cauchemar pour leurs parents
Petits on voudrait qu’ils soient grands
Grands c’est un tourment permanent
Souvenez-vous, vous,adolescents
Le champ de boutons turgescents
L’œil torve ou bien concupiscent
Voulez revivre ces moments
Non, non mais des fois
Arrêtez avec rabat-joie
Je suis juste horrifié
Je dois changer
Comment on se soigne de ça ?
Je crois le pays mal barré
La télé me l’a confirmé
Les faits divers à la volée
Même mes voisins sont suspects
Tu dis qu’ j’vois le mal où il n’est pas
Que je commère à tour de bras
C’étaient pas des rumeurs j’y crois
Tu dis que j’en fais mes choux gras
Tout d’façon le gras j’n’aime pas ça
Le beurre est banni de mes r’pas
Je fais régime, je n’grossis pas
La bedaine ce n’est pas pour moi
Non je ne veux pas,
Je ne veux plus être rabat-joie
J’vais essayer
D’positiver…
Mais je ne crois pas y arriver !
Cette chanson peut avoir 2 refrains selon le sens qu'on veut lui donner : ou bien le refrain figurant ci-dessous (avec une opposition entre le "canteur" - équivalent du narrateur en littérature - et ses congénères) ou bien en utilisant la strophe d'introduction à la place (avec une plus nette mise à distance de ce qui est moqué).
Nous crapauds, y a peu
On était des têtards
Remballées nos nageoires
On cherche de nouveaux jeux
Et… on s’marre
dans la mare aux cauchemars
Les crapauds crapotent
Leur premier nénuphar
Coassant entre potes
Et replongent dans la mare
Les crapauds crapotent
Leur première cigarette
Sous la pression des potes
La fumée les entête
Les crapauds crapotent
Et se roulent un pétard
S’explosant entre potes
Ça les rend rigolard
Refrain :
Et moi, distrait, tant pis je nage
En brasse coulée, en brasse planée
J’rate des passages
Et moi là haut ds les nuages
Je n' comprends pas les usages
Du marécage
Les crapauds sirotent
D’la mélasse de lotus
Une lampée entre potes
Une bonne gorgée d’humus
Les crapauds sirotent
Un fond d’verre d’alcool
Une bouteille entre potes
La teuf après l’école
Les crapauds sirotent
Puis se pinte à ne plus tenir
Debout avec les potes
Et s’étalent pour vomir
Refrain
Les crapauds pelotent
Dans la vase une motte
En se cachant des potes
Avec des pensées sottes
Les crapauds pelotent
Une coquette grenouille
Ils en causeront aux potes
Même si là z’ont la trouille
Les crapauds pelotent
Et tronchent à qui mieux mieux
Parfois en groupes de potes
Pour corser les enjeux
Refrain
Et moi 20 ans ben j’envisage
Peut-être doucement
L’atterrissage
Ah non trop tard dommage
T’as déjà passé l’âge…
Des projets un poil surréalistes...
Pourquoi ces fers
Pourquoi, pourquoi ?
Pourquoi l’enfer
A ceux qui croient
En leurs chimères ?
Pourquoi pas moi ?
Pourquoi pas moi ?
Pourquoi pas chanteur d’opéra
Suffirait d’travailler ma voix
Ou alors compositeur
Avec des airs inquisiteurs
Pourquoi pas génie mécanique
J’ai des dispositions plastiques
Y aura des rouages cyclothymiques
Et puis des sortes de pompes à fric
Pourquoi pas champions aux échecs
Un ordinateur dans la tête
J’aurais le droit d’être infect
Et de mater dans l’intellect
Refrain
Pourquoi pas poète pouet pouet
Et raconter des sornettes
A un public en pâmoison
Qui bientôt me trait’rait de con
Pourquoi pas éleveur de fourmis
On ne fait pas plus soumis
Évidemment des carnivores
Gare que ma troupe ne vous dévore
Pourquoi pas chercheur des Ardennes
J’y étudierai la gangrène
Rampante, suante de l’ennui
Les ravages de mélancolie
Refrain
Pourquoi pas in…com... pétent
Pétri de mépris pour les gens
Péter un peu plus haut que son cul
Frapper des arguments massue
Pourquoi pas vigile à Leclerc
Pour faire peur aux p’tites mémères
Les épaules d’un grand baraq’
Distribuer quelques paires de claques
Pourquoi pas un mec altruiste
La générosité triste
De qui sait se faire plumer
Par des pique-assiette diplômés
Pas de mise en musique pour celle-là qui est plus basiquement méchante qu'à l'ordinaire.
Raccord au décor
Tous con…formes, inodores
Ton sur ton, c’est confort
Ton veston, c’est confort, ton…
…costard cravate
Dans un open space
Glacé où l’on mate
A l’emporte pièce
De raides tailleurs
D’austères secrétaires
En rêvant d’ailleurs
Chevalière altière
…jean tell’ment slim
Devant le lycée
Le groupe agglutine
Les idées clichés
Remarque la marque
Faut pas détoner
Les parents qui raquent
Pour mieux parader
…look de chaudasse
Sur de longues échasses
Lisse comme un mann’quin
Cosmopolitain
Jupe laconique
Guêpe anorexique
D’une soirée privée
Finie défoncée
…petit pull cashmire
Dans un loft cossu
Les sandales en cuir
Adepte du shiatsu
Bobo néo-baba
Chemise col ouvert
En poil de lama
Faut sortir couvert
…look parach’vé
De l’ado branché
De derrière c’est bon
Ça fait illusion
Sauf qu’à 50 berges
Ça fait grande asperge
Qu’aurait pas grandi
Dans un monde Candy
…précieux jogging
On voit ton boxer
Accessoires bling bling
Casquette à l’envers
Luxe démonstratif
Hip-hop à fourrure
Qu’importe la griffe
S’il y a la dorure
Méchante et totalement gratuite, je ne l'assume pas mais l'aime bien quand même...
L’œil torve sur un rivage breton
Errait un mec un peu couillon
Qui s’fondait dans la faune locale
Entre le vent, l’estran, les algues…
Il avait la gueule du bulot
Trainant sa coquille sur son dos
C’était quand même un peu ballot
De baver comme un escargot
Ses dents claquaient comme un homard
Joue de la pince sans fausse pudeur
C’était quand même un gros vic’lard
Gare, gare à tous les postérieurs
Errait un mec un peu bancal
Qui s’fondait dans la faune locale
Il avait l’outil d’une pissouse
Vas-y qu’j’te touche il se rétracte
C’était quand même un peu la loose
Quand il fallait passer à l’acte
Il avait l’air fermé d’une huitre
Gardant sa perle bien cachée
C’était quand même un triste pitre
Que vient culbuter la marée
Errait un mec un peu bestial
Qui s’fondait dans la faune locale
Avec le charisme d’un crabe
Dans le travers d’sa trajectoire
C’était quand même un misérable
Les crustacés sont charognards
Bedonnance molle d’une méduse
Ses belles couleurs et son piquant
C’était quand même une bête confuse
Flottant vaguement dans le néant
Errait un mec un peu frugal
Qui s’fondait dans la faune locale
Caquetant au milieu des mouettes
Dans une bordée de racontars
C'était quand même une belle pipelette
Sans auditoire pour s’émouvoir
Le suivait l’ fumet du maquereau
Du goémon décomposé
C’était quand même un bel idiot
Qu’avait le chic pour n’pas s’ laver
L’œil torve sur un rivage breton
Errait un mec un peu couillon
Qui s’fondait dans la faune locale
Entre le vent, l’estran, les algues